Aujourd’hui, utiliser Facebook pour faire sa promotion, c’est comme appuyer sur l’accélérateur sans jamais passer aucune vitesse. Si tu ne paies pas, tu meurs, notamment englouti sous les lobbies qui se sont appropriés le terrain facebookien, à l’instar de Second Life au début des années 2000 et de bien d’autres plateformes dites « sociales ». Elles le furent « sociales », dans des temps reculés, lorsque Mark Zuckerberg n’avait pas encore tout à fait du poil au menton. Lorsque de bonne foi, il rêvait de permettre aux gens de partager de l’information et de rester connectés entre eux. Mark Zuckerberg et son célèbre sweet à capuche évoquant humblement le dortoir de son université, entre deux définitions nouvelles de la notion de vie privée chez les jeunes générations, adeptes de l’exhibition en connaissance de cause… Permettez-moi d’avoir un doute sur ce point, sur le niveau de conscience des tenants et aboutissants de ceux qui se prêtent à ce jeu ubuesque.
Mais revenons à cet algorithme facebookien, programme informatique puissant composé de moult opérations permettant d’obtenir un résultat spécifique. Maintes fois remanié, cet algorithme a tantôt privilégié les profils personnels, tantôt les pages, puis de nouveau les profils personnels, exit les pages non sponsorisées. Grand bien fasse aux utilisateurs adeptes de la bourse finalement. Les émotions de chacun et les assiettes de pâtes ont enfin le privilège tant espéré. La volonté affichée est un recul de la publicité et de la désinformation. Mais il n’en reste pas moins que le sacrifice de l’information et de la promotion culturelle est réel, en faveur des selfies de gueuses la bouche en cul de poule.
L’utilisateur va pouvoir avaler du bien-être à outrance, selon Mark Zuckerberg surfant certainement sur cette vague où divertissement et bonheur en pagaille sont tendance. Il aura tout le loisir de s’enfermer dans ses convictions, ne s’adressant qu’à des personnes partageant ses opinions ou avec lesquelles aucune opinion n’est vraiment abordée. Le bien-être vaut de l’or aujourd’hui. Mais que le lobbying ne s’inquiète pas car il conserve une place de choix dans cette bulle de bonheur, ce ghetto des émotions. Il lui suffit d’étudier, de capitaliser, d’investir, de sponsoriser et de tout miser sur ce temple du sentiment interactif et de l’instantané.
Superbe article vraiment très bien écrit 🙂 tu as dit à voix haute ce que je pensais tout bas 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup ! 🙂
J’aimeJ’aime
D’ailleurs, j’ai regardé ton blog, Lucifer en coup de coeur, je valide à 200% 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
C’est vrai que c’est très difficile d’être visible si on ne paye pas, ça demande un investissement de tous les instants pendant des mois pour construire quelque chose de solide. J’avais fait une page pour chacun de mes deux anciens livres et je n’avais quasiment aucun retour malgré des publications assez constantes.
J’aimeJ’aime
C’est clair, c’est usant au final, perso j’ai un peu abandonné…
J’aimeJ’aime