Le paquet neutre, une véritable chasse aux sorcières très rentable

Un jour, l’État (enfin Marisol Touraine) a eu cette idée fameuse (ou fumeuse) de mettre en place le paquet neutre. A compter du 1er janvier 2017, le paquet neutre était roi. Le contribuable aura dépensé plus de 100 millions d’euros pour supprimer tout design qui permettait de distinguer autrefois les marques. Le paquet noir a mis à mal les paquets labellisés ainsi que la tâche du buraliste, au passage, qui s’y perd totalement dans son rangement et souvent face au client.

D’ailleurs, on ne peut que saluer le génie du gouvernement qui est parvenu à revenir sur le devant de la scène alors que le monopole d’État pour la production et la vente de tabac en France avait disparu en 1995. Mais là où il s’en sort encore mieux, c’est financièrement car les recettes fiscales ne cessent d’augmenter (+700 millions d’euros en 2018). Avec une recette fiscale de 14 milliards d’euros l’État se targue de contribuer à améliorer notre santé. L’État affirme être à l’origine d’une baisse du nombre de fumeurs. Cela n’a évidemment rien à voir avec la hausse des prix démesurée ni avec le recours au marché noir, ni, pour ceux qui en ont la possibilité, l’achat de cigarettes dans des pays frontaliers. Bien sûr que non. L’État est aussi un héros…

Le gouvernement marque également la neutralité de ces paquets par une absence de la composition des cigarettes sur les paquets. Une transposition de la directive européenne 2014/40/UE a priori. Le consommateur n’a donc plus le moyen de vérifier que les teneurs maximales en goudron des cigarettes sont respectées, ni la teneur en nicotine et monoxyde de carbone inhalés. « 60 millions de consommateurs » explique qu’il s’agit de faire en sorte que les consommateurs gardent à l’esprit que toutes les cigarettes sont nocives peu importe le taux des substances qui les composent.

Le fumeur n’est donc plus considéré comme un consommateur.

Le fumeur doit être un adepte de la secte ‘Fumer tue’. L’anti-tabagisme est devenu un véritable dogme et le fumeur, un hérétique à chasser et/ou à convertir à tout prix. Alors quid du libre-arbitre, de la décision personnelle d’arrêter ?

Les photographies extrêmement choquantes apposées sur les paquets renforcent cette mascarade. Cette méthode peut même s’apparenter à du harcèlement moral. Ce que l’État véhicule avant tout, c’est un message de mort. Bien sûr, fumer nuit à la santé. Mais on ne peut nier le caractère violent de ces images, bien loin de cette bienveillance qui dégouline de leurs campagnes de sensibilisation. Ces photographies de poumons calcinés, de personnes à l’article de la mort sur un lit d’hôpital, véhiculent sans cesse les notions de mort et de maladie.

J’en suis venue à me demander à quel point cette pression de la société, de l’État, de ces images, pouvait impacter le mental des fumeurs. Cette culpabilisation constante et ces images ne les accablent-t-elles pas psychologiquement et ne les renvoient-elles pas systématiquement à un sentiment d’échec ? Car en réalité, il n’est pas si aisé d’arrêter.

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