Avant de sombrer dans l’angoisse de la page blanche, je me suis résolue à devenir l’Indiana Jones du blogging à la recherche de l’idée perdue, au risque même de me voir accablée par une malédiction vieille de cinq mille ans pour avoir malencontreusement dérobé un sujet. Un article intitulé « 27 Techniques de Rédaction Web Démentielles pour votre Blog » sur Le Blog du Rédacteur a particulièrement retenu mon attention. Après tout, chaque conseil est bon à prendre. Et ce terme « démentielles » me donnait inexorablement envie de me laisser happer par le génie de l’auteur.

Il semblerait donc qu’un article doive comporter un titre accrocheur, être à la portée d’un enfant de 9 ans, avec des phrases courtes et vraiment très aérées. A noter que mon fils, de cet âge-là, tout comme un tas d’autres enfants, est tout à fait apte à lire et comprendre des romans jeunesse.

J’avoue, j’attache encore de l’importance à la notion de ‘paragraphe’, constitué d’un ensemble de phrases permettant de développer une idée. Mais selon l’auteur, le commun des mortel n’en est pas (plus ?) capable, le paragraphe étant, a priori, trop soporifique, disparaissant au profit d’une phrase unique. Un article doit ressembler, à peu de choses près, à la dernière présentation Powerpoint que j’ai vue traîner sur le bureau d’un chef de service, avec simplement un titre, une introduction et quelques mots accrochés à une puce.

L’auteur explique également que la mention d’un certain nombre de métaphores est nécessaire, toujours pour une meilleure compréhension du texte avec pour exemple, notamment, le paquet de céréales pour l’emballage, le titre quoi. En fait, à cet instant, vous ne pouvez pas voir mon air interrogatif. Je tente ma chance : un bon article, c’est comme une vraie soupe à l’oignon, mais sans croutons ni oignon… (?) Je sens que je vous ai éclairés…

Pour résumer, un bon article de blog doit cibler un public potentiellement débile, attirer l’œil, depuis le titre jusqu’à la conclusion, être tout bonnement capable de vendre tout et n’importe quoi telle une bonne vieille publicité de notre merveilleux monde capitaliste. Perplexe je restai devant ce concept. Et surtout déçue je fus, tel Yoda face à Anakin. Dire que j’ai attendu le fameux « démentielles » tout au long de ma lecture. Au moins l’auteur est fidèle à ses principes. L’emballage est efficace.

Il se peut que je n’ai rien compris au blogging et que depuis mes débuts je me fourvoie dans un enfer rédactionnel au risque de faire croire au lecteur qu’il est « un touriste perdu au Guatemala ». Il est vrai que la toile nous rabâche souvent qu’aujourd’hui, les Français lisent peu ou prou. Quoique certains osent rapporter les chiffres du CNL (Centre National du Livre) selon lequel 88% des français se disent lecteurs avec une nette préférence pour les romans. Ces statistiques concernent du moins la tranche plus âgée de la population puisque les 15-25 ans, eux, sont davantage rivés sur les écrans. Notez qu’à cet instant, je suis ce précieux conseil « Réconciliez-vous avec les maths » qui, je l’espère, vous permettra de vous endormir moins ignares.
Quelle mouche m’a donc piquée ?

Ecrire de longs articles, quelle idée saugrenue finalement. Mais doit-on absolument devenir le Houdini du blog, sortir de son chapeau des mots et des images puissants, des pensées empruntes de sensationnel et de poudre de fée, ou bien « citer les gros mammouths » pour être lu et apprécié ? Je dirais qu’il n’y aucune recette miracle, sinon éventuellement quelques règles à respecter telles que l’art d’optimiser le contenu d’un site pour plus de visibilité, notamment par le SEO. Du moins si notre objectif est d’entrer dans la course folle de l’indexation et de la popularité. Personnellement, je pars plutôt du principe qu’écrire, à titre personnel et peu importe le support, est avant tout une passion. C’est se faire plaisir, surtout lorsqu’il n’y a aucun enjeu financier. Et si les gens y trouvent leur compte, c’est la cerise sur le gâteau. Non en réalité pour être honnête, ça m’emplit de joie à chaque fois.

Enfin voilà, après ces « quelques » lignes harassantes sur l’importance (ou pas) de faire le buzz, un défouloir pur et dur et peut-être relativement inutile, je vais continuer à rédiger des articles avec paragraphes et phrases de taille moyenne, sans doute ultra rébarbatives, à mes risques et périls. Et si vous n’êtes pas encore mort d’ennui au terme de cette lecture, n’hésitez pas à vous manifester sur le sujet.
Je le trouve très bien écrit ton blog avec tous ses articles. 🙂
C’est difficile de se juger soi-même, j’ai écrit une histoire de manoir hanté et à force de la relire je n’ai pas la même sensation que quand je lis une autre histoire. J’ai l’impression de voir des défauts dans ma manière d’écrire alors que quand je vois la même chose ailleurs je trouve ça normal. ^^
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Je te rassure c’est pareil pour moi. J’ai réécrit certains anciens articles. Mais j’évite de relire en général. lol Sinon je refais tout… ^^
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Et merci ! 🙂
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